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La colère - Marie-France SAUPHAR

La colère

L’autre ne nous blesse pas, il nous révèle simplement que nos plaies de vie ne sont pas encore guéries..

Savez- vous que nos relations avec autres sont en réalité une opportunité de mieux nous connaitre ?

La relation exigeante à l’autre est un révélateur de nos propres manques, de nos propres besoins qui n’ont pas été identifiés, reconnus et assouvis par nous-même.

Ainsi, la guérison ne viendra jamais de l’extérieur, mais de notre intérieur, de notre prise de conscience, de notre volonté de voir ce qui estcroire qu’une relation, quelle qu’en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques passés, tel un miracle, peut effacer nos souffrances, est malheureusement un leurre, et conduira à la déception : c’est faire porter à l’autre (conjoint, enfants etc…) une grosse responsabilité et nous compensons systématiquement par l’autre.

C’est pourquoi si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de mieux nous connaitre, plutôt qu’une solution pour nous sauver de nous-même, nous pourrions commencer à apprendre à identifier et à combler nos propres besoins, pour enfin guérir nos blessures, briser et laisser aller cette carapace, sans en faire porter le poids à quiconque aux travers de nos exigences.

En revanche, tant que nous pensons que l’autre possède la clef de notre bonheur, nous restons simplement dans une sorte de brouillard, qui variera en fonction des possibilités ou du « bon vouloir » de l’autre.

L’autre, face à nous, peut représenter une sorte de drogue dont le sevrage peut nous être intolérable, car sinon, nous aurions à aller regarder au fond de nous-même, pour voir ce qui s’y passe, enfin..

Le manque (de ce que nous n’arrivons pas à identifier, et que nous croyons être l’autre !) réveille la souffrance, la crainte, la peur, qui peuvent déboucher sur des comportements emprunts d’exigence vers l’extérieur, ou d’abandon de soi-même

Des sentiments et émotions qui peuvent, à leur tour se  transformer en colère, en détresse, si ce que nous « exigeons » de l’autre n’a pas de retour.

Apprendre à se comprendre avec bienveillance, à identifier les mécanismes qui se sont installés en nous, par la programmation de notre système nerveux,  souvent pendant l’enfance, dans le seul but de nous protéger de situations diverses ; Mais aussi, comprendre nos besoins profonds, ignorés jusqu’alors, est la voie pour se libérer, se sentir mieux, avec l’autre, chaque jour;

Briser notre carapace est la clef.

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